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mardi 22 octobre 2019

Egypte, Louxor, Medinet Habou ou le temple des ''millions d'années'' de Ramsès III





Les murs me parlent ! ! ( article écrit en 2007 )

Je reviens d'une semaine passée à Louxor
durant laquelle j'ai eu la chance
de pouvoir visiter un endroit que je ne connaissais pas encore:
je veux parler du temple de Medinet Habou




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Situation,
Tout d'abord; il vous faudra vous rendre
sur la rive ouest du Nil appelée aussi le domaine de l'éternité
et une fois arrivé aux Colosses d'Aménophis III,
vous devrez tourner sur votre gauche afin de découvrir
le magnifique site de Medinet Habou.


Celui-ci tire son nom d'une petite ville d'époque chrétienne
comme retrouvé mentionné dans des écrits coptes.
Il faut d'ores et déjà vous préciser que ce site s'étend
sur une surface de 7000m2 en faisant ainsi l'ensemble de ruines
le plus considérable après celui de Karnak.

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Le site,
Je dois vous dire que ce temple fut à son origine
construit par Hatshepsout et Thoutmosis III
puis subit nombre de modifications et
d'agrandissements pendant 1500 ans.

Il fut dédié à Ramsès III sous la 19 ème dynastie
(nouvel empire soit vers 1550-1070 av, J,C. )
qui le nomma le temple des ''millions d'années''.

Il s'étend sur plus de 7 000 m2
et devint très rapidement ''le Temple'' de la rive ouest.
Son emplacement ne pouvait que lui porter chance
étant donné qu'il se trouve sur la butte de Djémé
où étaient enterrés les huit dieux primordiaux
auxquels l'Amon de Karnak venait rendre visite une fois l'an.

Tout cela pour vous dire que ce temple ne pouvait
qu'avoir une destinée fabuleuse.

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Le temple et ses transformations au fil du temps
Après le règne de Ramsès III,cet endroit
devint le centre administratif de Thèbes Ouest ( 20 em dynastie ) .
Puis, plus tard, il servit de refuge
pour les ouvriers de Deir el- Medineh
et les paysans attaqués par les pillards à la 21ème dynastie.

Beaucoup plus tard, soit entre environ 1070 à 341 av.J.C.
, dans la période que l'on pourrait nommer :
le déclin de l'Empire pharaonique,
on y enterre les ''divines adoratrices'' ou
épouses mystiques du dieu Amon.
Puis vint l'époque chrétienne pendant laquelle
la seconde cour fut transformée en église et
où des maisons d'habitation s'élevèrent dans l'enceinte du temple.

Par la suite, cet endroit fut abandonné et
se trouva ensablé. En 1858, il fut visité par A.Mariette
et est à ce jour restauré par l'institut de Chicago
dont je vous parlerai un peu plus loin,

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La visite en général
Elle s'effectue obligatoirement dans un axe est-ouest.
Une fois arrivé sur le site,
vous serez surpris de voir
qu'un gigantesque mur d'enceinte en fait le tour.
Vous découvrirez tout d'abord le pavillon royal
 qui est en fait une entrée monumentale
constitué d'une tour à étage surmontée d'un pavillon crénelé .
Cet endroit constituait les appartements du roi
et il n'est pas exclu que Ramsès III y fut assassiné.
Selon un papyrus retrouvé,
Ramsès III aurait employé 62 626 personnes
à son service dans ce temple:
ceux-ci étaient constitués en majorité de prisonniers de guerre.
Cette petite précision vous donne ainsi
une idée de la grandeur de cet endroit.
Ensuite se trouve une magnifique esplanade
qui est bordée d'édifices d'époques différentes.
A droite, donc au nord, nous trouvons
un petit temple de la 18 ème dynastie
édifié par Hatshepsout et modifié par Touthmôsis III,
mais cet endroit fera l'objet d'une description
plus détaillée de ma part plus loin dans cet avis.

Je m'étendrai également plus longuement
sur les chapelles funéraires des divines adoratrices
que nous trouvons sur la gauche de cette esplanade.
Pour accéder à la première cour,
il vous faudra passer sous le premier pylône
qui décrit des scènes de guerre:
pharaon vainquant ses ennemis en les tenant par les cheveux.
Il est à remarquer que ces derniers
ne portent pas de sandales, symbolisant ainsi leur soumission.
Cette cour comporte aussi de nombreuses scènes de guerre
notamment contre les libyens -
scène intensifiée par un relief en creux très profond
jouant ainsi avec les ombres et les lumières.




Nous y remarquerons de belles sculptures
dans la pierre représentant des peuples lointains
sous forme de captifs noirs et asiatiques.




On peut aussi y admirer de nombreuses représentations
de Ramsès III sur son char accompagné de son lion familier.

C'est dans cette cour que se trouve la ''fenêtre d'apparition''.

Il s'agit d'une ouverture se situant dans le mur de gauche
qui servait de façade au palais royal et
d'où le roi apparaissait à la foule lors des fêtes religieuses.
Après avoir traversé un autre pylône,
se trouve alors la seconde cour ou cour des fêtes
bordée à l'entrée et au fond
par de magnifiques portiques à colonnes à chapiteaux.
Sur les murs, toujours ornés de scènes militaires,
nous découvrons le recensement des vaincus
en comptant les tas de mains coupées et de phallus
ainsi que le roi ramenant les captifs en laisse.
Je ne pourrais vous décrire toutes les admirables scènes
découvertes lors de cette visite
mais je me souviens tout particulièrement
de celle de la chasse aux taureaux sauvages
dans les marais située dans la première cour
au revers du premier pylône.

Nous trouvons ensuite une première salle hypostyle
comportant des colonnes et des ruines de salles latérales.

Suivaient une seconde salle hypostyle,
des salles annexes et
trois sanctuaires dédiés à la triade thébaine
(Principales divinités de Thèbes soit Amon
, son épouse Mout et leur enfant Khonsou ).

Reste encore, la salle du trône
comme vous pourrez constater sur la photo
prise à la tombée du jour faisant ressortir
tout le caractère mystérieux de cet endroit.




Vous pouvez alors ressortir du temple
et vous rendre dans ce que l'on appelle les magasins:
ceux-ci sont situés de part et d'autre des deux cours.
On y accède en se dirigeant sur la gauche
ou la droite du premier pylône.

De cet endroit vous pourrez admirer la vallée des reines
et constater que des maisons genre troglodytes
ont été percées à même les contre forts du mur d'enceinte.
Vous y découvrirez également les murs d'enceinte et
vous émerveillerez sur les scènes y figurant.

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Ma visite en particulier
Pourquoi ce titre, me direz vous?
La réponse est simple.
Nous nous sommes rendues sur ce site avec une amie
qui connaissait un archéologue de l'institut Chicago,
François G pour ne pas le nommer
avec qui nous avons effectué une grande partie de la visite.

Moment de bonheur extrême car
découvrir un tel endroit avec un spécialiste
est une denrée rare qu'il faut savoir apprécier.
Au début de cet article,
je vous ai dit que cet ensemble avait débuté
par la construction sous la 18 ème dynastie
d'un petit temple dédié à la reine Hatshepsout
( qui serait née vers 1495 av. JC. en l'an 12 du règne d'Aménhotep 1er.
A sa naissance; sa mère se serait écrié: '' Hat-Shépésout''
ce qui veut dire : elle est à la tête des nobles dames:
d'où l'origine de ce nom suivant la légende…… )
A la mort de celle-ci, son successeur Touthmôsis III
s'efforça de faire disparaître son souvenir
en martelant ses représentations et notamment
celles la montrant revêtue du costume de pharaon.
Il garda néanmoins celles la montrant
en tant que simple épouse de Thoutmosis II.

Donc, ce petit temple situé à droite dans l'esplanade,
est actuellement en cours de restauration
par l'Institut Chicago qui, depuis 1924 s'occupe
de cet endroit magique s'il en existe ! ! ! !

Maintenant, j'aimerais vous parler de notre guide d'un jour,
François qui se trouve être spécialiste en écriture démotique.
Mais qu'est ce, me direz vous?
Lorsque l'on sait: cela est simple.
Vous connaissez certainement les hiéroglyphes
dont Champollion perça le secret.
Cette écriture utilise des silhouettes d'êtres ou éléments:
elle n'était utilisée que par les scribes et
nécessitait une grande expérience.
Aussi, les anciens égyptiens utilisèrent
une forme beaucoup plus abrégée et cursive:
l'écriture démotique qui devint l'écriture de tous les jours.




Nous eûmes ainsi le grand honneur de visiter
ce petit temple non encore ouvert au public
et qui ne le sera peut être jamais………

Voila, vous savez tout ou presque,
si ce n'est que ce fut un véritable plaisir
que d'effectuer la visite en sa compagnie.

Imaginez vous que tous les murs lui parlent:
ce n'est pas comme pour nous où
toute inscription est un véritable mystère ! ! ! !

Comme je voudrais posséder sa science:
je suis certaine que je passerais tout mon temps à découvrir
la magie de cette civilisation passée ! ! ! !

François nous expliqua quelques rudiments
des écritures anciennes et
attira notre attention sur une phrase
se trouvant à l'entrée des chapelles funéraires
des divines adoratrices.

En effet, il est précisé une phrase ''magique''
sorte d'appel aux vivants
qui est une formule gravée contenant
une requête adressée aux passants,
leur demandant de nourrir et de prendre soin des défunts.
''Vous qui aimez la vie etc etc''.

Ces chapelles possèdent encore une table des offrandes
conservée dans un état splendide et
sur laquelle vous pourrez remarquer l'emplacement des mains.




J'espère de tout cœur vous avoir donné envie
de visiter ce site peu prisé des touristes
car vous ne le regretterez certainement pas.

Cet avis donnera peut être envie
à ceux qui sont déjà venus au pays des pharaons
de revenir pour cette simple visite…………………..

Merci de vos lectures et commentaires;

L'esplanade centrale.

Pavillon.

Magasins

Scènes de chasse .


Le palais royal à la tombée du soir.




Merci de vos passages et à très bientôt ,

Article de décembre 2017 


 vue générale du petit temple - 1880










Thèbes Medinet Abou, les colonnes carrées" - 1880





dimanche 13 octobre 2019

Turquie saitabat Selalesi, village de Culamikizik ( 2019 )



Bonjour,

Lors de notre séjour à Bursa 
nous avons visité quelques sites à proximité ! 
( Pas tous par manque de temps ! ! )

Tout d'abord nous nous sommes rendus à 
la cascade saitabat Selalesi .



Pour ce faire nous avons emprunté une vraie route de montagne
avec une halte dans un endroit où on vendait 
des produits locaux: confitures, savons etc ! 

Énormes  bassines pour les confitures ! ! 


Savons maison.




La Cascade saitabat Selalesi se situe dans la montagne et est un vrai 
émerveillement pour les yeux ! ! 






Magnifique endroit si  calme ! ! 

Nous  sommes donc redescendus de la montagne pour une autre visite

Tout le long de la route se trouvaient des ruches  ! 



 Sans oublier des containers pour les ordures ! ! 



Maintenant: direction, Culamikizik.



 Cumalıkızık se trouve à la sortie de la ville en direction d’Ankara (10km du centre).
Cumalıkızık est un quartier de l’arrondissement de Yıldırım
 de la province de Bursa en Turquie.
Il est constitué de plusieurs bourgs situés sur le versant nord de l'Uludağ
au sud-est de Bursa.
Ce village a été restauré à l'identique qu'il était
il y a 700 ans ! ! !







Sans oublier les belles figues et le jus de myrtilles ! !




Merci de vos passages et vos commentaires !

A tout soudain  ! ! !








samedi 12 octobre 2019

Turquie, Bursa la ville verte ( 2019 )





Bonjour,

Je reviens de 8 jours passés à Bursa et j'aimerais vous faire partager ce bel endroit  ! 

Bursa est une grande ville du nord-ouest de la Turquie
 située sur les contreforts du mont Uludag,
 qui culmine à environ 2 500 m d'altitude, près de la mer de Marmara.
 Elle est connue pour ses mosquées et ses sites historiques
 datant du début de l'Empire ottoman. 
 Elle est surnommée Yesil Bursa (Bursa la verte) 
en raison de ses nombreux parcs et arbres 
ainsi que de l'impressionnant décor 
formé par les montagnes environnantes. 




Bursa (que l’on prononce [Bourssa]) a été la première capitale de l’empire ottoman,
 ravie aux byzantins en 1326, soit plus d’un siècle avant la prise de Constantinople!
 Sa conquête est engagée par Osman Ier, le fondateur de la dynastie ottomane,
 mais elle ne sera gagnée qu’après son décès (probablement en 1324),
 par son fils et successeur Orhan. 
 Ces 2 premiers sultans ont leur mausolée à Bursa et
 leur ombre plane encore sur la ville…

Bursa ne reste capitale ottomane que jusqu’en 1366, 
quand Murat I (fils d’Orhan) lui préfère Edirne (ancienne Andrinople).
Mais les dépouilles des sultans continuent d’être inhumées
 à Bursa jusqu’à la prise de Constantinople.

A Bursa, on trouve Ulu Cami qui est la plus grande mosquée de la ville.
Mosquée qui m'a charmé tant par sa beauté que par tout ce qui se 
trouve dans ses alentours ! ! 



Elle fut érigée sur ordre du Sultan ottoman Bayezid Ier entre 1396 et 1399.
 Elle comporte vingt dômes et deux minarets.

L'Ulu Camii est la plus grande mosquée de Bursa, elle est considérée
 comme un des meilleurs exemples des débuts de l'architecture ottomane, 
qui utilisa de nombreux éléments liés à l'architecture seldjoukide.
 Ordonnée par le sultan Bayezid Ier,
 ses plans furent conçus par l'architecte Ali Neccar ; 
 elle possède un large plan rectangulaire,
 avec vingt dômes alignés en quatre rangées et supportés par vingt colonnes.

Les vingt dômes furent construits au sein d'un même édifice,
 et non séparément, 
contrairement aux vingt mosquées que Bayezid Ier
 avait promis après sa victoire lors de la bataille de Nicopolis.

Un sadirvan a été inclus à l'intérieur de la construction, 
afin que les fidèles puissent réaliser leurs ablutions, le wudu, avant la prière. 
Le dôme au-dessus du sadirvan est couvert par une lucarne 
qui éclaire une large partie de la mosquée.



L'intérieur est spacieux et légèrement éclairé, 
afin de créer un sentiment de paix et de contemplation.
 Les subdivisions formées par les nombreux dômes 
génèrent une intimité propice à la spiritualité.

La mosquée possède 192 panneaux muraux monumentaux 
rédigés par les plus fameux calligraphes ottomans de l'époque, 
ce qui en fait l'un des plus grands exemples de 
styles calligraphiques arabes au monde.
 Ils sont écrits sur les murs, 
les colonnes ou des panneaux de tailles différentes.








Maintenant les alentours ! 



Voici le Han le plus connu de Bursa. 
Un incontournable! 

Il est construit en 1491 sous Beyazit II (8ème sultan), 
alors que la ville est le centre de production des soieries impériales. 
Le mûrier est cultivé dans la région, fournissant l’alimentation du ver à soie. 
D’autres soies sont importées du monde entier pour les ateliers de Bursa. 
Jusqu’au 17ème siècle, la soie est largement utilisée par l’empire ottoman
 pour la confection des caftans et des tissus d’ornement dans les palais. 
 Aujourd’hui encore, vous trouvez à Bursa, et 
 en particulier dans ce han, une grande offre de foulards en soie!




On ressort par la même porte pour se diriger sur notre gauche dans le Bazar Couvert. 
Tout en longueur, ce bazar abrite un grand nombre de boutiques. 
De chaque côté, on peut aller se perdre dans de nouveaux han.
 On pourrait y passer des heures !







Petites rues juste à coté d'Ulu Cami ! !







Cet article ne serait pas complet si je ne vous montrais pas
la belle pyramide ( centre commercial ) et des pommes de terre en baton !





Ce qui m'a le plus étonné est le soin apporté aux arbres ! !






Partout de beaux gros arbres et des bancs pour se reposer
sans oublier la wifi dans toute la ville ! ! !

Nous avons aussi visiter quelques sites en dehors de la ville
qui feront l'objet d'un autre article.

Merci de vos passages et commentaires !
A tout soudain  !