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lundi 19 mars 2018

Statuettes brésiliennes



Bonjour,

Aujourd'hui, je vais vous faire découvrir un article écrit 
par mon ami Fred il y a quelques années ( 09/2006) et qui a bien voulu
me permettre de l'inclure dans mon blog.



"Il s'agit de deux statuettes qui proviennent du Brésil. 
Pour Anne-Marie, ces statuettes en stéatite, 
qu'elle a emmenées avec elle en Egypte avec d'infinies précautions 
(cette pierre est extrêmement fragile, comme vous le savez),
 ont une signification particulière,
 car c'est sa Maman qui les lui a ramenées du Brésil.

Elles représentent deux personnages vêtus à l'orientale, 
dans un vêtement drapé à l'antique. 
Comme on peut le voir, une inscription latine,
 représentée sur un parchemin (phylactère)
 sur le côté de chacune d'entre elles, permet de les identifier. 

 Il s'agit de deux prophètes de l'Ancien Testament (pour les chrétiens)
 ou du Tanakh (pour les juifs, ce qu'on appelle aussi la Bible hébraïque). 
 Ces deux personnages sont des prophètes
 ayant vécu durant la captivité à Babylone, 
 ce qui explique leur costume oriental caractéristique,
en particulier le couvre-chef conique. 
 Le parchemin qu'ils tiennent fait référence
au livre de chacun d'entre eux, 
qui fait partie de la Bible.



Celle de gauche représente Daniel, comme l'indique l'inscription,
 mais aussi comme le montre le lion couché à ses pieds, 
selon l'iconographie traditionnelle.
 Il fait partie des quatre grands prophètes de la Bible et 
aurait rédigé le Livre de Daniel à la fin du VIe s. 
 avant notre ère, pendant la captivité des Juifs à Babylone. 
 Daniel est richement vêtu, car il est alors devenu le conseiller 
du roi de Babylone Nabuchodonosor II, suite à des prophéties.

 L'un des épisodes les plus célèbres de l'histoire de Daniel est celui 
dans lequel  le roi Nabuchodonosor le fait jeter dans le fosse aux lions
 pour avoir refusé de renoncer à sa foi : 
 or, les lions, au lieu de le dévorer, se couchèrent à ses pieds. 
C'est ce qui est représenté ici :
 Daniel a les bras ouverts,
 le regard baissé en signe de soumission à la volonté de Dieu,
 et  le lion, couché à ses pieds, lève la tête vers lui.



 Dans la tradition chrétienne ancienne,
 le thème de Daniel dans la fosse aux lions est repris 
comme un symbole de foi inébranlable et
 de la confiance en Dieu,
mais aussi de la victoire sur la mort préfigurant le Christ ; 
 c'est donc un thème qui est souvent représenté dans l'art paléochrétien
. Sur le parchemin est écrit : 
 « Enfermé sur ordre du roi dans la fosse aux lions,
 il en réchappa et fut sauvé avec l'aide de Dieu.»



Celle de droite représente Abdias
qui fait partie de ce qu'on appelle les « petits prophètes »
 12 prophètes dont les Livres composent une partie de la Bible et
 qui sont considérés comme secondaires
par rapport aux quatre grands prophètes ;
 le Livre d'Abdias consiste en un seul chapitre, 
dans lequel Abdias prédit la chute des habitants d'Edom et
 que des libérateurs monteront sur la montagne de Sion.



 Abdias aurait également vécu à l'époque de la captivité à Babylone,
 mais au tout début du VIe s. avant notre ère, soit avant Daniel.
 C'est ce qui explique le geste que fait la statuette,
le doigt dressé vers le ciel
 pour indiquer que sa prophétie lui vient de Dieu ;
 contrairement, à l'attitude humble de Daniel,
 il a la tête droite, le regard assuré, presque menaçant.
 Il est intéressant de voir comment cet épisode est rendu.
 Le thème d'Abdias est plus rare dans l'iconographie traditionnelle ; 
 il figure simplement parmi les prophètes qui sont souvent représentés
 sur les façades sculptées des cathédrales médiévales. 
Sur le parchemin, l'inscription dit :
 « Je vous accuse, ô Iduméens et gentils,
 je vous annonce et vous prédis les larmes et la destruction. »

Il s'agit en fait de reproductions d'oeuvres célèbres
d'un architecte et sculpteur brésilien 
qui est considéré comme l'un des plus grands de ce pays
pour la période coloniale :
 Antonio Francisco Lisboa, dit Aleijadinho (1730-1814), 
l'un des maîtres du baroque brésilien.
 Il était le fils d'un architecte et d'une esclave noire. 
Atteint d'une grave maladie qui le laissa infirme, 
 il n'en continua pas moins à travailler pratiquement jusqu'à sa mort, 
 les ciseaux et maillet étant attachés
 à ses poignets pour lui permettre de sculpter ; 
 son surnom, « Aleijadinho », signifie d'ailleurs
« petit infirme » en portugais.
 Les figures de Daniel et Abdias
 font partie d'un ensemble de 12 prophètes,
 représentés grandeur nature,
 qui ornent la terrasse de l'église du Bom Jesus de Matosinhos, 
à Congonhas do Campo (Etat de Minas Gerais) ;
 cet édifice, considéré comme une de ses oeuvres majeures 
est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.


Les originaux sur la terrasse de l'église brésilienne : 
vous les reconnaissez, ce sont bien eux, 
jusque dans les détails.






Nous voyons, une fois de plus,
comment un objet peut nous faire voyager et
 nous ouvrir des portes insoupçonnées,
au-delà du lien que nous avons avec eux.
 Merci encore à Anne-Marie ! "


Merci mille fois mon Fred de m'avoir permise de recopier ton article.
Ces statues sont importantes à mes yeux et 
je voulais connaitre leur histoire.
Grace à  toi, c'est chose faite ! ! 


Merci de vos passages et vos lectures,

A tout soudain,










Marché du travail, Expérience d'avril 2003



Bonjour,


Comme vous le savez, je vis en Egypte depuis de nombreuses années mais,
  j’ai du, pour des raisons personnelles retourner en France en 2002.

Je me disais que je pourrais toujours trouver un job,
histoire de revenir un peu dans la vie active. 



Le parcours du combattant commença et après moult péripéties,
je trouvais-enfin- quelque chose qui me convenait ;
un job dans ma branche correspondant à ma formation de base.

J’étais folle de joie à l’idée de reprendre la vie active
que j’avais quitté depuis si longtemps ! ! ! ! ! 



Mais cette joie fut de courte durée :
en effet me présentant comme convenu le lundi matin ,
n’ai je pas eu la surprise d’arriver dans un endroit où personne ne m’attendait……
et où j’avais la forte impression de gêner ! ! ! !

Bon, me suis-je dit, il y a longtemps que tu n’as pas été dans un bureau et
peut être te fais-tu des idées……
Il faut dire dès à présent que je suis connue pour avoir un caractère facile
et que pour me mettre à bout, il faut réellement dépasser les bornes ! !!

J’ai donc continué en essayant de ne pas faire cas de mon intuition.

La première journée s’est donc déroulée dans un climat
que nous pourrions qualifier de moyen
mais la situation changea le lendemain
lorsque l’un des employés commis une erreur dans la gestion d’un dossier…………

Il faut rappeler qu’avant mon départ pour l’étranger,
j’ai donné 22 ans de bons et loyaux services dans une compagnie d’assurance,
ayant ainsi acquis une solide expérience en a matière ;
mais je ne pouvais imaginer qu’il était autant possible de s’emporter
après quelqu’un et de rabaisser l’être humain en l’humiliant si fortement.

Il est impensable de ne pas respecter la condition humaine et
aucune faute professionnelle ne justifie un tel manque de correction.

Il est vrai que cette colère n’était pas dirigée contre moi,
mais je me disais qu’un jour ou l’autre se serait mon tour ! ! ! !

Bref, le climat était électrique et lorsque je demandais des précisions
quant à l’organisation de mon travail, on me répondait que l’on verrait plus tard
et je me cantonnais en des travaux de rangement…….

Pas de problème, me suis-encore dit,
prends ton mal en patience et tout ira bien ! ! !! !

Après deux jours passés dans cette agréable atmosphère,
le drame éclata à l’occasion d’une broutille et
on me rétorqua très clairement
"qu'à mon age 
( 53 à l’époque et j’en suis fière)
je devais m’estimer heureuse d’avoir trouver du travail ! ! ! ! "


Mon sang ne fit qu’un tour 
et je pris mes affaires tout en hurlant dans le bureau que 
pour la prochaine qui serait embauchée à ma place, 
il convenait d’en prendre une très jeune car 
aucune « bonne femme » de mon age n’accepterait une telle attitude !



Je me retrouvais dehors, soulagée
mais pleine de hargne contre un employeur usant ainsi de son pouvoir.

Il avait le beau rôle, surtout en cette période de chômage intense.

Je trouve cette attitude déplorable et
je plains de tout mon cœur les autres employés qui, eux sont obligés de rester ;
ma situation n’est pas comparable et
je remercie le ciel de m’avoir permis de travailler antérieurement
dans une ambiance convenable, entourée de gens « normaux ».

J’ai ainsi compris pourquoi le turn-over était si important ;
il est symptomatique de constater que
l’ancienneté maximum était de six mois………

J’ai vécu cette histoire en avril 2003 et si quelqu’un me l’avait raconté,
j’aurais immédiatement pensé qu’il exagérait ;
mais sincèrement je ne vous en ai dévoilé que le dixième…

Mais mon coté optimiste ayant repris les choses en main,
je me suis dit tout simplement que cela fera parti de mes expériences et
je pourrais ainsi confirmer : oui, ce n’est pas une légende !!!!! 

Il est dommage qu’actuellement,
le marché du travail ne permette pas de claquer la porte et
de retrouver immédiatement un emploi ;
certaines personnes sont obligées de subir de peur de ne plus avoir de travail,
donc plus de salaire.

Il est lamentable de voir que des employeurs jouent sur cet aspect économique
et en profite pour assouvir un mal vivre interne.



Mais je rassure mes lecteurs, il s’agit- j’ose espérer- d’un cas isolé
mais il faut savoir que cela existe et que
cette situation n’est pas toujours facile à vivre.

 Pour des raisons évidentes de discrétion,
je suis restée le plus vague possible ne me cantonnant qu’aux faits proprement dit, 
sans entrer dans les détails de cette histoire ;
c’est dommage car ils ont leur importance ! ! !
mais je ne pouvais être plus précise.

Merci de vos lectures et à très bientôt,