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samedi 15 décembre 2018

Egypte, bateau sur le Nil Le Fayan



Bonjour,

Une fois n'est pas coutume,
je vais, aujourd'hui faire de la publicité pour un bateau
de croisière sur le Nil sur lequel j'ai navigué en novembre dernier.

Le bateau Le Fayan


Puis le sun deck et ma cabine ! ! 
  









Je tiens à préciser que tous les soirs nous dinions "à la carte" ! ! 

Voici le lien du bateau afin que vous vous fassiez une idée plus précise

Merci de vos passages et 
à tout soudain ! ! 







mardi 11 décembre 2018

Egypte, Gebel Silsileh




Bonjour,

Lors de ma dernière croisière de novembre 2018
nous avons pu admirer le gebel Sisileh

(جبل السلسلة Ǧabal as-Silsila )

qui est la plus importante carrière de grès d''Égypte et 
un site archéologique sur les deux rives du Nil en Haute-Égypte 
dans le gouvernorat d'Assouan, 
à environ 40 km au sud d'Edfou et 65 km au nord de Kôm Ombo.
 Le Nil coule ici sur une largeur de moins de 400 mètres, surmonté de falaises de grès.





 Ces carrières ont été utilisées pour fournir le grès de nombreux temples
depuis le Nouvel Empire jusqu'à la période Romaine .
 On remarque donc que ces endroits situés sur les deux rives du fleuve
 n'ont pas été que des carrières de grès mais également des lieux de culte.

On y trouve 
le spéos d'Horemheb ( temple creusé dans la roche )
spéos dédié à Amon, Mout, Khonsou, Sobek, Taouret, Thot et à lui-même.



Egalement des chapelles de différents pharaons, Ramsès II et Merenptah.








A la vue de ces photos, vous comprendrez aisément 
qu'il n'est pas facile à de gros bateaux d'accoster et que ce site n'est, pour l'instant 
qu'accessible aux dahabyas


Extrait de “L’Égypte du Caire à Philae”,
par Georges Ebers, traduction de Gaston Maspero, 1881

“Gebel Silsiléh, la ‘montagne de la chaîne’, est située à quelques milles au sud de Radésiéh :
les berges escarpées du Nil s’y rapprochent, et l’on conte que le passage aurait été jadis
 barré par une chaîne (‘silsiléh’) tendue d’une rive à l’autre.
 La tradition a évidemment été inventée pour expliquer le nom antique :
 mais l’aspect des lieux la rend vraisemblable.

 Le fleuve se précipite, furieux et rapide, entre les rochers qui resserrent ses eaux :
 ces rochers, du côté de la Libye comme du côté de l'Arabie,
 sont d'un beau grès jaune et fin, au lieu que nous n’avons observé jusqu’à présent,
sur les chaînes de hauteurs qui bordent la vallée,
 que des formations de calcaire et de craie.

Et pourtant, nous n'avons pas manqué de remarquer
 qu'on a employé à construire presque toutes les parties des plus grands temples
 exposées à l'air, non pas le calcaire, mais le grès,
 et un grès complètement identique à celui que
nous reconnaissons à droite et à gauche du fleuve, sur les flancs du Gebel Silsiléh.

Promenons-nous sur la rive libyque, où nous sommes débarqués tout d'abord
, et cherchons çà et là ; puis, après avoir franchi le lit étroit
où le Nil coule avec emportement,
 escaladons de rocher en rocher,
par des sentiers exécrables, la lisière montagneuse qui borde la rive arabique,
et nous serons bientôt convaincus, de façon irréfragable, que chacun des blocs de grès
dont on s'est servi, dans le pays de la ter
ont été détachés par les tailleurs de pierres
 de Pharaon dans ces collines jaunâtres qui, maintenant,
semblent l’écorce vide de grenades
 dont on à enlevé les grains, tandis qu'à côté,
 d'autres grenades s’étalent en quantité innombrable
 que personne n’a encore ouvertes.

Le nombre des chambres de carrière est immense,
 sur les parois lisses desquelles on aperçoit aujourd’hui encore les marques des carriers
 qui détachaient les blocs de la roche dure avec un art merveilleux. Les surfaces
 dont on a séparé les quartiers de pierre sont aussi polies et aussi unies d’apparence
 que si l’on avait su au temps jadis amollir le grès cassant.(...)
La ville à laquelle ces carrières appartenaient d
ans l'antiquité s'appelait Khennou, le ‘gué’ :
elle était située sur la rive droite, ainsi que son port,
 où vaisseau de charge devait se presser
contre vaisseau de charge.

Sur la rive occidentale se trouvait, à côté de petites carrières,
la nécropole, avec quelques syringes et
plusieurs édifices consacrés au service des dieux,
car la passe était considérée comme une porte, par laquelle le fleuve,
 qui portait à Khennou (Silsiléh) le nom d' ‘Eau sainte’ ou d' ‘Eau pure’,
 pénétrait de la Nubie dans l'Égypte proprement dite :
 aussi avait-on institué ici des fêtes en l'honneur du Nil,
 et déposait-on sur ses autels une multitude d'offrandes.

Tout contre la rive occidentale se dressent
 encore aujourd'hui trois stèles,
où divers Pharaons ont fait graver des hymnes au Nil,
 peu différents l'un de l'autre pour la forme et pour le fond.
 Celles qui ont été érigéespar Ramsès II et
par son fils Ménephtah sont les mieux conservées :
 elles sont bien encadrées
 entre des colonnes en boutons de lotus d'un beau style, et
couronnées d'un toit à corniche recourbée,
 au milieu de laquelle un disque solaire étend ses deux ailes protectrices.
 L'hymne dont elles sont couvertes
 l'une et l'autre est plein d'inspiration poétique :
 on y invoque le fleuve sacré comme père des dieux,
 comme l'abondance, la bénédiction, le nourricier de l'Égypte. (...)
Un peu plus au nord, et près de la pointe de la falaise,
 une chapelle remarquable invite profanes et
 savants à la visiter : les uns à cause du beau bas-relief peint
sur lequel le roi Horus est représenté
 rentrant dans sa patrie, après ses victoires sur le sud,
et porté dans une litière par les grands du royaume,
 les autres à cause de nombreuses inscriptions assez importantes
 de diverses époques, en écritures hiéroglyphique et démotique.”


Merci de vos lectures et vos passages

A tout soudain ! ! !






mardi 30 octobre 2018

Egypte, flore, aloe vera




Bonjour,

Laissez moi vous présenter une plante bien connue sur le continent africain
et que j'affectionne particulièrement:
l'aloe vera ! ! 

L’aloe vera, ou aloès, est une plante vivace sans tige, 
dotée de qualités exceptionnelles.
 On recueille dans ses parties vertes, une pulpe claire qui ressemble à du gel, 
 dont les bienfaits ne sont plus à prouver
tant en usage interne qu’en usage externe…



Cancers, eczémas, problèmes digestifs chroniques… 
L’aloe vera semble avoir des vertus pour tous les maux. 
L’aloe vera serait donc une plante miracle ?

L’aloe vera, la plante aux multiples vertus
Non seulement, elle stimule les défenses immunitaires, 
cicatrise mais elle agit également comme un antibiotique et un anti-inflammatoire.
 L’aloe vera favorise l’élimination des toxines et
 soulage les crampes d’estomac et les maux gastriques.
 De plus, cette plante remarquable est recommandée aux diabétiques, 
 et aux personnes souffrant d’allergies, de constipation, de problèmes cardiaques…

Bref, l’aloe vera est une vraie pharmacie miniature : 
elle produit de très nombreux composants actifs, dont des minéraux,
 des enzymes, des vitamines et des mucopolysaccharides, comme on le verra.

L’aloe vera, fontaine de jouvence des Mayas
Il existe 300 espèces d’aloès. 
La plus utilisée est bien sûr l’aloe vera en raison de ses bienfaits et 
surtout de sa facilité d’exploitation. 
Originaire d’Afrique du Sud, l’aloe vera est cultivée 
partout dans le monde notamment en Espagne, 
au Mexique mais aussi dans le sud des États-unis.

Les feuilles sont plutôt étroites, longues et dentées. 
Du centre s’élève une inflorescence
 avec de nombreuses fleurs jaunes en forme de tube.
 Au bout de quatre à cinq ans, la plante, de la famille des liliacées,
 atteint environ un mètre : 
 on peut commencer à prélever ses feuilles pour la fabrication
 de remèdes ou de cosmétiques.



Les précurseurs de la médecine actuelle tels que Pline l’Ancien, 
Aristote ou encore Hippocrate avaient déjà découvert
 les qualités multiples de cette plante.
 Ils l’utilisaient surtout pour :
améliorer la coagulation du sang,
aider les intestins capricieux,
apaiser les ulcères,
soigner les coups et blessures,
ainsi que pour ses bienfaits pour la peau :
 tant pour la soigner que pour l’embellir.

Source ( consoglobe. )


Merci de vos lectures,

A tout soudain ! ! 







dimanche 28 octobre 2018

Passeport de Ramses II



Le passeport de Ramses II 
article écrit en 2018




 la petite histoire d'un adorable et réel fait divers...


Oui, le Pharaon Ramsès II a eu un passeport
plus 3.000 ans après sa mort.
 Il a eu un vrai passeport pour pouvoir voyager
comme tout un chacun,
 avec même une précision sur sa profession : pharaon.
 Tout cela afin de soigner le souverain
 le plus important de l'Egypte ancienne,
 mort à 90 ans et momifié et inhumé dans l'un des
plus beaux tombeau de la Vallée des rois.
 Son tombeau est hélas pillé au XIXe siècle et
 les objets précieux vendus sur d'innombrables marchés.

 C'est en les découvrant que "Gaston Maspero
, directeur du service des antiquités du Caire,
décide d'ouvrir une enquête pour savoir
qu'elles sont leurs origines",
explique Stéphane Bern. 

"L’un des pharaons les plus puissants de l’Égypte ancienne
 a reçu un passeport officiel
 lui permettant de se rendre en France,
 3 000 ans après sa mort.
 En 1974, les égyptologues avaient constaté
que la momie de Ramsès II 
se détériorait de manière précoce
 et ils décidèrent donc de l’envoyer à Paris
pour une inspection plus poussée. 

 La loi égyptienne voulait alors que les restes humains
soient en règles et
 possèdent donc leurs propres papiers
 avant de voyager internationalement.
 Une manière pour le pays d’assurer à la dépouille
 une protection légale, 
afin de garantir son retour en Égypte.
 À l’époque, de nombreux objets et momies
avaient en effet été pillés ou volés
 sans que les musées européens ne respectent 
 les revendications de propriété égyptiennes.

Un passeport fut donc délivré à Ramsès II,
 précisant notamment sa date de naissance, 1303 avant J.-C., 
et sa profession : « Roi (décédé) ». 
La momie du pharaon arriva finalement
 à l’aéroport du Bourget en septembre 1976,
 où un défilé militaire fut organisé en hommage à 
cette collaboration exceptionnelle entre l’Égypte et la France,
 comme le racontait cette année-là le New York Times.
 Reçu avec les mêmes honneurs qu’un chef d’État,
 Ramsès II fut ensuite emporté au
Musée de l’Homme de Paris, où pendant huit mois,
 une cinquantaine de spécialistes
étudièrent ses tissus et son sarcophage.

Les analyses montrèrent alors des blessures liées à des combats, 
de l’arthrite, et même un abcès dentaire. 
Les chercheurs estimèrent également que le pharaon, 
décédé entre 80 et 85 ans, mesurait 1,73 m et était roux.

 Il apparut enfin aux scientifiques que le roi d’Égypte
 souffrait de spondylarthrite ankylosante, 
 une inflammation des articulations de la colonne vertébrale,
 qui le contraignait à marcher le dos courbé 
 pendant les dernières années de sa vie.
 Une fois traitée et restaurée, la momie de Ramsès II 
fut bel et bien renvoyée en Égypte, où
 elle est depuis exposée, au Musée Égyptien du Caire."

Source : The New York Times


Je me suis permise de relayer ce bel article
qui illustre la grande notoriété de Ramsès II

Merci de vos passages et vos lectures

A lire également : cliquez ICI 

Il semble que ce "passeport" soit un faux
mais même si cela était
je trouve que l'histoire est trop belle ! ! 

 Article à lire



Egypte, Cuisine, Echta, Pomme cannelle


Article écrit en 2007

Bonjour,

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un fruit que nous trouvons et
 consommons beaucoup ici:
 la pomme cannelle, anone en France ou
"Echta" en arabe.



Ce fruit de la famille du corossol, présente une pulpe blanche et sucrée
enveloppant de nombreuses graines.
Il est consommé "nature" est très fragile et difficile à conserver.

Originaire d'Amérique tropicale il existe une dizaine de variétés.
Diamètre du fruit environ 10 cm .
La pomme cannelle, de couleur verte,
est comestible et appréciée.

L'aspect du fruit est étrange,
car il est recouvert de protubérances ressemblant à des écailles.
La pulpe du fruit, typique des Annonacées,
est crémeuse et sucrée.
Elle renferme de nombreuses graines noires.



La pomme cannelle est un arbuste tropical originaire
d'Amérique du Sud,
qui est cultivé en tant que fruitier dans
de nombreuses régions des Tropiques.

Les fruits de la pomme cannelle sont très appréciés,
et sont parmi les fruits du genre Annona parmi les plus répandus,
comme ceux du chérimolier ou du corossolier par exemple.

Cet arbuste reste réservé aux zones tropicales.
Cependant, on rapporte qu'Annona squamosa
se comporte bien en pot,
et peut être cultivé en plante de patio,
dans la mesure où il a un besoin en lumière plus modéré
que la majorité des arbuste tropicaux.

La pomme cannelle requiert un sol bien drainé.
( source: tous-les-fruits.com)

Sa chair tendre, délicate et très sucrée dégage
un parfum de cannelle.
C'est un fruit de bouche par excellence.
Il sert aussi à la confection de délicieux jus et sorbets.





Merci de vos lectures et à tout soudain ! ! !




jeudi 18 octobre 2018

Egypte: de Qéna à Louxor





Bonjour,

Aujourd'hui, je voudrais vous montrer le paysage que nous découvrons 
en faisant la route de Qéna à Louxor.

Ce qui frappe, surtout pour moi qui vit dans le désert
est la verdure ! !




Au loin, vous remarquerez la montagne thébaine ! ! !



Et partout: les travaux des champs ! ! !

Tout le long de cette route se trouve un canal



Parfois, on peut y voir un varan,
appelé"varan du Nil" ! !
Adulte, il peut atteindre 1.5 à 2 mêtres ! !






Et de temps en temps un arbre tout blanc
rempli d'oiseaux venant y nicher ! ! ! !








Maison typique avec parabole ! ! !



Une jolie petite mosquée ! !




Les oiseaux viennent s'y rafraîchir ! !





Et toujours et encore les palmiers ! !






Merci de vos visites et
à tout soudain ! ! !




samedi 13 octobre 2018

Château Lafaurie-Péyraguey




Bonjour,

Aujourd'hui, je voudrais vous parler du château Lafaurie-Péyraguey
 de la maison Cordier
 dont mon père fut pendant des années un des directeurs.

Ma plus tendre enfance fut bercée par des noms comme :
                                          château Talbot,
                                           Gruaud-larose
                                           et bien sur Lafaurie-Péyraguey.

Il s'agit d'un vin blanc de Bordeaux premier cru classé qui se situe 
sur la commune de Bommes sur une superficie d'environ 40 hectares.

L'histoire veut que Peyraguey vient du vieux français « pey »
 qui voulait dire « colline bien dégagée ».
Cette propriété appartenait aux seigneurs de Bommes et
 se présente comme un château qui est en fait une sorte de forteresse ; 
 Elle appartenait à l'origine à M Pichard et fut achetée en 1794 par
 Mr Lafaurie qui était viticulteur.
C'est en 1917 que Désiré Cordier acquis ce domaine 
qui est encore à l'heure actuelle un de leurs plus beaux fleurons.

Chose curieuse, ce domaine est constitué de deux parcelles
 distantes d'un kilomètre l'une de l'autre.
 Le château ou plutôt l'ancienne forteresse se situe donc au milieu de ce vignoble.
Ce cru est d'une qualité remarquable et ses propriétaires ; 
les domaines Cordier reconnaissent qu'il n'est pas uniquement grand
 par sa qualité mais également par le fait 
qu'il sait également être rentable les années plus moyennes.
Ses caractéristiques sont celles des grands Sauternes : riche et opulent.

Pour les puristes, voici une petite fiche technique relevée sur le site Cordier.fr :

· Taille du vignoble : 40 ha
· Encépagement : Sémillon 90%, Sauvignon 5%, Muscadelle 5%
· Densité : 6500 pieds/ha
· Production : 72 000 bouteilles
· Sol et sous-sol : graves pyrénéennes
· Durée de cuvaison : 15 à 20 jours
· Elevage : barriques neuves à 40% pendant 18 à 24 mois
· Age moyen des vignes : 30 ans

A la lecture de cet avis, vous aurez compris que ce vin est ce que l'on peut appeler
 un Grand vin et
 que sa consommation, même si elle est agréable doit rester modérée
 mais je ne peux que vous encourager à le goûter 
et me dire ensuite ce que vous en pensez.

Merci de vos lectures et à bientôt,




Petite note personnelle ! !

Il y a bien longtemps mon père qui était ingénieur agronome
"sauva" la récolte de son ami Jean Cordier
qui , pour le remercier lui offrit une véritable cave
composée de grands crus.
Aussi à mon mariage en 1971 nous ouvrimes une bouteille
genre "jéroboam" soufflée à la main
du chateau Gruaud Larose de 1924 ! ! ! !






jeudi 11 octobre 2018

Le Caire : Sabil Oum Abbas


( Article écrit en 2009)

Bonjour,

Aujourd'hui, je vais vous présenter une fontaine publique
qui se trouve non loin de la mosquée Ar Rifa'i:

Sabil-Kuttab de Oum 'Abbas (1867)



Certains sabils ont été ouverts uniquement
à certaines heures, d'autres restent ouverts jour et nuit,
sauf pendant les heures de jeûne du Ramadan,
Les Sabils étaient tous gérés par un gestionnaire
 ou un gardien 



Sabil Oum Abbas ou "la mère d'Abbas" est située
 Saliba Street au coin de la ruelle du côté 'al-Siufiya.



Luxueusement décorée avec
sa façade de marbre et de bronze
ainsi que ses hottes en bois.




Je vous laisse admirer ces merveilles.

Le sabil a été récemment restauré et, aujourd'hui à l'étage, 
les chambres sont occupées par un service d'organisation.

La meilleure vue de ce complexe est de l'extrémité ouest 
de la rue qui est la direction de la Citadelle.

Source: Tour Egypt

Merci de vos passages et
à tout soudain ! ! !



mardi 2 octobre 2018

Charles Aznavour au Caire



Article écrit en janvier 2008 ! ! 

Bonjour,

"Charles Aznavour est de retour.
Depuis 1979, il n’avait pas chanté en Egypte.
Presque 30 ans après, il revient sur les bords du Nil,
avec le même enthousiasme et la même verve,
pour donner deux concerts
à l’opéra du Caire et d’Alexandrie.


Il revient chanter pour la bonne cause :
une bonne partie des recettes
sera versée aux œuvres de bienfaisance.

Aznavour est un lecteur passionné de Hafez, de Chérazy
et surtout de Omar Al-Khayam et des Mille et une nuits.

C’est un grand passionné de la voix éternelle d’Om Kalsoum.

Ce qui l’a poussé à l’inviter à venir donner
un concert à L’Olympia
à Paris après la guerre de 1967.

Charles Aznavour était aussi un ami de Abdel-Wahab
et de Abdel-Halim Hafez,
et il appréciait particulièrement la musique
et le génie de Farid Al-Atrach.

Beaucoup de gens ne savent pas qu’Aznavour
est passionné de photographie.
Son appareil photo l’accompagne dans tous ses voyages.

Il aime montrer les photos qu’il a prises à Tachekent
ou au Maghreb ou encore les photos
de la tombe de Jankiskhan
et d’autres monuments de l’Orient.

Ses racines orientales sont allées chercher
dans l’Orient chrétien un Orient islamique.
Et voilà que sa fille Kathia a épousé un Algérien
pour donner à l’arbre d’Aznavour des petits-fils
qui sont l’expression de l’esprit de tolérance et
du message humain de l’art dont Aznavour
est inéluctablement le prophète.

Pour Charles Aznavour, le voyage en Egypte
est tout d’abord un retour aux sources initiales de l’art,
de la musique et de la philosophie.
Il vient aussi frapper à la porte du palais magique
duquel il sortira les mains pleines de trésors de la beauté.

Aznavour est venu la première fois en Egypte
après la Révolution de 1952
pour chanter à bord du yacht royal Qassed Kheir,
qui s’était transformé en restaurant flottant.
Il était accompagné de la Môme, la grande Edith Piaf.

Il revient une deuxième fois dans les années 1970
pour chanter dans une soirée privée
et voilà qu’il revient une troisième fois
pour incarner ainsi le poème éternel de Charles Péguy
« On est venu 3 fois en Egypte ».

Il désignait ainsi le passage des prophètes
Joseph, Moïse et Jésus sur la terre d’Egypte.

Il chantera pour les connaisseurs
à l’Opéra du Caire le vendredi 4 janvier 2008
puis pour un plus large public à Alexandrie le 6 janvier.
Ici, il fera don de son cachet
pour donner l’occasion aux simples gens d’écouter
sa musique exactement comme l’élite pour laquelle
il donnera un concert digne des mille et une nuits
dans la splendeur du Caire fatimide.

Ce ne fut donc pas un hasard qu’un journaliste présent
à une conférence de presse
donnée à l’Institut du Monde Arabe (IMA),
le nomme « le pharaon de la chanson française ».

La visite de Charles Aznavour en Egypte
n’est pas la simple venue d’un chanteur de grande renommée
pour tenir deux concerts musicaux au Caire et à Alexandrie.
Mais elle va bien au delà,
elle représente un symbole de plus
dans la relation unique qui lie deux cultures,
l’égyptienne et la française,
et qui remonte loin dans l’histoire.

La rencontre franco-égyptienne a eu,
tout au long de deux siècles,
des échos d’envergure sur les lumières
et le savoir dans un cadre qui a transcendé
les frontières de la France et de l’Egypte. "

Source El Ahram Hebdo du 2 janvier 2008.
Pour plus d'information,
merci de consulter le magnifique dossier
de cet hebdomadaire francophone en cliquant ICI.

Le Monde du 8 janvier 2008
"Aznavour fait revivre en Egypte ses 45-tours



Au Caire, Charles Aznavour a tenu une conférence de presse
et goûté aux charmes d'un déjeuner champêtre,
face à la pyramide de Dahchour.

A Alexandrie, il a visité la grande Bibliothèque,
dîné avec le gouverneur,
assisté à une messe de Noël orthodoxe
à la cathédrale arménienne...
Les Egyptiens ont admiré la gentillesse
et la patience de cet octogénaire,
enveloppé d'une écharpe rouge,
qui s'est prêté sans sourciller
à d'innombrables salamalecs et séances photo.

On s'inquiétait un peu pour lui.

Mais, aussitôt le rideau levé,
dans son costume de scène noir,
il subjuguait l'auditoire par sa voix,
son énergie, ses pas de danse... jusqu'à Emmenez-moi,
le feu d'artifice final.

Les places se sont arrachées.
Si l'opéra du Caire donnait l'impression
d'une réunion mondaine,
l'ambiance était plus chaleureuse
et familiale à Alexandrie.
Dès les premières notes d'un air connu,
les applaudissements fusaient.
Comme il en a l'habitude,
Aznavour a offert son deuxième concert
à des oeuvres caritatives
et une transmission gratuite était organisée en direct
, sur grand écran, dans l'auditorium de la Bibliothèque.

Avec ses musiciens,
Aznavour a "gratté les fonds de tiroir",
proposant de nouvelles orchestrations.
Les spectateurs, ravis,
ont eu droit aux grands classiques
comme Paris au mois d'août
ou Que c'est triste Venise.
Mais, à l'impossible, nul n'est tenu :
au Caire, le chanteur a préféré interrompre
La Mamma, ne se souvenant plus bien des paroles.
Les connaisseurs ont eu droit
quand même à des nouveautés,
dont le magnifique J'abdiquerai,
qu'il ne faut pas prendre au mot :
à 83 ans, le grand Charles est loin d'avoir déclaré forfait."


Merci de vos passages et à très bientôt ,