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mardi 2 octobre 2018

Charles Aznavour au Caire



Article écrit en janvier 2008 ! ! 

Bonjour,

"Charles Aznavour est de retour.
Depuis 1979, il n’avait pas chanté en Egypte.
Presque 30 ans après, il revient sur les bords du Nil,
avec le même enthousiasme et la même verve,
pour donner deux concerts
à l’opéra du Caire et d’Alexandrie.


Il revient chanter pour la bonne cause :
une bonne partie des recettes
sera versée aux œuvres de bienfaisance.

Aznavour est un lecteur passionné de Hafez, de Chérazy
et surtout de Omar Al-Khayam et des Mille et une nuits.

C’est un grand passionné de la voix éternelle d’Om Kalsoum.

Ce qui l’a poussé à l’inviter à venir donner
un concert à L’Olympia
à Paris après la guerre de 1967.

Charles Aznavour était aussi un ami de Abdel-Wahab
et de Abdel-Halim Hafez,
et il appréciait particulièrement la musique
et le génie de Farid Al-Atrach.

Beaucoup de gens ne savent pas qu’Aznavour
est passionné de photographie.
Son appareil photo l’accompagne dans tous ses voyages.

Il aime montrer les photos qu’il a prises à Tachekent
ou au Maghreb ou encore les photos
de la tombe de Jankiskhan
et d’autres monuments de l’Orient.

Ses racines orientales sont allées chercher
dans l’Orient chrétien un Orient islamique.
Et voilà que sa fille Kathia a épousé un Algérien
pour donner à l’arbre d’Aznavour des petits-fils
qui sont l’expression de l’esprit de tolérance et
du message humain de l’art dont Aznavour
est inéluctablement le prophète.

Pour Charles Aznavour, le voyage en Egypte
est tout d’abord un retour aux sources initiales de l’art,
de la musique et de la philosophie.
Il vient aussi frapper à la porte du palais magique
duquel il sortira les mains pleines de trésors de la beauté.

Aznavour est venu la première fois en Egypte
après la Révolution de 1952
pour chanter à bord du yacht royal Qassed Kheir,
qui s’était transformé en restaurant flottant.
Il était accompagné de la Môme, la grande Edith Piaf.

Il revient une deuxième fois dans les années 1970
pour chanter dans une soirée privée
et voilà qu’il revient une troisième fois
pour incarner ainsi le poème éternel de Charles Péguy
« On est venu 3 fois en Egypte ».

Il désignait ainsi le passage des prophètes
Joseph, Moïse et Jésus sur la terre d’Egypte.

Il chantera pour les connaisseurs
à l’Opéra du Caire le vendredi 4 janvier 2008
puis pour un plus large public à Alexandrie le 6 janvier.
Ici, il fera don de son cachet
pour donner l’occasion aux simples gens d’écouter
sa musique exactement comme l’élite pour laquelle
il donnera un concert digne des mille et une nuits
dans la splendeur du Caire fatimide.

Ce ne fut donc pas un hasard qu’un journaliste présent
à une conférence de presse
donnée à l’Institut du Monde Arabe (IMA),
le nomme « le pharaon de la chanson française ».

La visite de Charles Aznavour en Egypte
n’est pas la simple venue d’un chanteur de grande renommée
pour tenir deux concerts musicaux au Caire et à Alexandrie.
Mais elle va bien au delà,
elle représente un symbole de plus
dans la relation unique qui lie deux cultures,
l’égyptienne et la française,
et qui remonte loin dans l’histoire.

La rencontre franco-égyptienne a eu,
tout au long de deux siècles,
des échos d’envergure sur les lumières
et le savoir dans un cadre qui a transcendé
les frontières de la France et de l’Egypte. "

Source El Ahram Hebdo du 2 janvier 2008.
Pour plus d'information,
merci de consulter le magnifique dossier
de cet hebdomadaire francophone en cliquant ICI.

Le Monde du 8 janvier 2008
"Aznavour fait revivre en Egypte ses 45-tours



Au Caire, Charles Aznavour a tenu une conférence de presse
et goûté aux charmes d'un déjeuner champêtre,
face à la pyramide de Dahchour.

A Alexandrie, il a visité la grande Bibliothèque,
dîné avec le gouverneur,
assisté à une messe de Noël orthodoxe
à la cathédrale arménienne...
Les Egyptiens ont admiré la gentillesse
et la patience de cet octogénaire,
enveloppé d'une écharpe rouge,
qui s'est prêté sans sourciller
à d'innombrables salamalecs et séances photo.

On s'inquiétait un peu pour lui.

Mais, aussitôt le rideau levé,
dans son costume de scène noir,
il subjuguait l'auditoire par sa voix,
son énergie, ses pas de danse... jusqu'à Emmenez-moi,
le feu d'artifice final.

Les places se sont arrachées.
Si l'opéra du Caire donnait l'impression
d'une réunion mondaine,
l'ambiance était plus chaleureuse
et familiale à Alexandrie.
Dès les premières notes d'un air connu,
les applaudissements fusaient.
Comme il en a l'habitude,
Aznavour a offert son deuxième concert
à des oeuvres caritatives
et une transmission gratuite était organisée en direct
, sur grand écran, dans l'auditorium de la Bibliothèque.

Avec ses musiciens,
Aznavour a "gratté les fonds de tiroir",
proposant de nouvelles orchestrations.
Les spectateurs, ravis,
ont eu droit aux grands classiques
comme Paris au mois d'août
ou Que c'est triste Venise.
Mais, à l'impossible, nul n'est tenu :
au Caire, le chanteur a préféré interrompre
La Mamma, ne se souvenant plus bien des paroles.
Les connaisseurs ont eu droit
quand même à des nouveautés,
dont le magnifique J'abdiquerai,
qu'il ne faut pas prendre au mot :
à 83 ans, le grand Charles est loin d'avoir déclaré forfait."


Merci de vos passages et à très bientôt ,


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