Rencontres au bord du Nil au Movenpick Louxor dans les années 2000
🌴 Rencontres au bord du Nil
Souvenirs de trois jours pas comme les autres au Mövenpick Louxor
C’était au tout début des années 2000. J’étais alors en poste au Mövenpick Louxor, et la ville vibrait d’une effervescence rare. Ce jour-là, un groupe de VIP français avait posé ses valises dans notre paisible havre sur le Nil, attiré par un événement culturel de grande ampleur : la promotion des Ramsès de Christian Jacq.
Un souffle d’histoire soufflait sur Louxor… mais cette fois, ce n’était pas celui des pharaons, mais celui des lettres, des médias et du monde artistique contemporain.
Et quelle brochette !
Il y avait Mireille Darc, d'une douceur et d'une simplicité désarmantes, toujours souriante, d’une présence calme et bienveillante. Elle était accompagnée de son mari, aussi discret que charmant.
Jean-Pierre Foucault, tout sourire, chaleureux et avenant, s’est montré d’une grande gentillesse. J’ai eu la joie de lui rappeler ce souvenir des années plus tard, et il s’en souvenait encore — preuve que ces instants avaient laissé une trace de part et d’autre.
Patrick de Carolis m’a marqué par son élégance naturelle, son écoute attentive, son regard curieux. Nous avons beaucoup échangé, sur Louxor, sur l’histoire, sur la beauté simple des lieux et des gens. Sa compagne était tout aussi délicate.
Et puis il y avait Sylvie Vartan, dont le port altier et l’allure réservée trahissaient une certaine distance. Elle semblait ailleurs, comme en retrait… mais son mari, Tony Scotti, d’une beauté impressionnante, compensait par une gentillesse rare et une attention sincère.
Je me souviens aussi de Philippe Gildas ( et Marise ), dont la voix familière résonnait comme un écho de la télé française. Etienne Mougeotte , Et d’autres visages connus, figures du paysage médiatique de l’époque, dont les noms se sont effacés, mais pas la présence.
Ces trois jours furent comme suspendus dans le temps. Une atmosphère feutrée, presque irréelle, entre deux mondes : celui du tumulte parisien, et celui, millénaire, de Louxor.
🌸 Madame Chaban-Delmas et sa fille : la grâce et la mémoire
Il y eut aussi cette autre rencontre, plus discrète, plus intime, mais tout aussi inoubliable. J’eus l’honneur d’accompagner Madame Chaban-Delmas, veuve du grand homme d’État, et sa fille, durant leur séjour à l’hôtel.
Ce furent des jours d’une élégance tranquille, baignés dans une atmosphère presque feutrée. Nous avons beaucoup échangé — sur la France, bien sûr, mais aussi sur l’Égypte qu’elles redécouvraient avec une émotion sincère, sur le temps qui passe, les souvenirs, la transmission.
Chez elles, il y avait une noblesse naturelle, une distinction faite de retenue, de douceur et de politesse exquise. Pas de mots inutiles, pas de gestes de trop : seulement la présence, la sincérité, la profondeur.
Je me rappelle leur façon de regarder le Nil en silence, comme on contemple un vieux livre qu’on n’ose plus refermer. Leur façon de goûter la lumière de Louxor, ce mélange d’or et de silence, comme si elles savaient que ce moment était unique.
Pour moi, ces jours furent précieux. J’étais à la fois accompagnatrice discrète et témoin silencieux d’un lien filial fort, porté par la mémoire et le respect. Ce fut un honneur rare.
🏁 Et Bernie Ecclestone, au détour d’un jardin…
Et comme si cela ne suffisait pas, le destin avait encore une carte à jouer. Un matin, dans les jardins baignés de lumière de l’hôtel, j’aperçus une silhouette familière : Bernie Ecclestone, le patron tout-puissant de la Formule 1, en personne avec son attaché rivé à son poignet par une chaîne dorée dont il ne s'est pas départi pendant tout son séjour !
Il était là, dans un calme presque méditatif, évoquant avec sérieux — ou peut-être avec malice — une question qui, à elle seule, résumait l’intensité de l’époque :
Qui allait triompher lors du prochain Grand Prix ? Michael Schumacher ou Mika Häkkinen ?
C’était l’époque où ces deux titans se disputaient chaque centimètre de bitume, sous les yeux de millions de passionnés.
J’étais là, moi, simple spectateur de l’ombre, témoin improbable d’un moment suspendu entre le pouvoir, la stratégie, le sport et le mythe. ( je me souviens ne pas osé le déranger dans ses méditations pour lui faire part de mon admiration ........)
Voir Ecclestone évoquer ces enjeux au bord du Nil, là où les pharaons régnaient des millénaires plus tôt, avait quelque chose d’irréel. Comme si le temps n’avait plus de frontières.
Ces souvenirs sont les miens, mais ils appartiennent aussi à Louxor, à l’Égypte qui m’a tant donné.
À chaque fois que je les évoque, j’ai l’impression de les revivre — et je sais qu’ils continueront à vivre tant que je les partage.
♥️♥️ bonne soirée
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