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mardi 11 décembre 2018

Egypte, Gebel Silsileh




Bonjour,

Lors de ma dernière croisière de novembre 2018
nous avons pu admirer le gebel Sisileh

(جبل السلسلة Ǧabal as-Silsila )

qui est la plus importante carrière de grès d''Égypte et 
un site archéologique sur les deux rives du Nil en Haute-Égypte 
dans le gouvernorat d'Assouan, 
à environ 40 km au sud d'Edfou et 65 km au nord de Kôm Ombo.
 Le Nil coule ici sur une largeur de moins de 400 mètres, surmonté de falaises de grès.





 Ces carrières ont été utilisées pour fournir le grès de nombreux temples
depuis le Nouvel Empire jusqu'à la période Romaine .
 On remarque donc que ces endroits situés sur les deux rives du fleuve
 n'ont pas été que des carrières de grès mais également des lieux de culte.

On y trouve 
le spéos d'Horemheb ( temple creusé dans la roche )
spéos dédié à Amon, Mout, Khonsou, Sobek, Taouret, Thot et à lui-même.



Egalement des chapelles de différents pharaons, Ramsès II et Merenptah.








A la vue de ces photos, vous comprendrez aisément 
qu'il n'est pas facile à de gros bateaux d'accoster et que ce site n'est, pour l'instant 
qu'accessible aux dahabyas


Extrait de “L’Égypte du Caire à Philae”,
par Georges Ebers, traduction de Gaston Maspero, 1881

“Gebel Silsiléh, la ‘montagne de la chaîne’, est située à quelques milles au sud de Radésiéh :
les berges escarpées du Nil s’y rapprochent, et l’on conte que le passage aurait été jadis
 barré par une chaîne (‘silsiléh’) tendue d’une rive à l’autre.
 La tradition a évidemment été inventée pour expliquer le nom antique :
 mais l’aspect des lieux la rend vraisemblable.

 Le fleuve se précipite, furieux et rapide, entre les rochers qui resserrent ses eaux :
 ces rochers, du côté de la Libye comme du côté de l'Arabie,
 sont d'un beau grès jaune et fin, au lieu que nous n’avons observé jusqu’à présent,
sur les chaînes de hauteurs qui bordent la vallée,
 que des formations de calcaire et de craie.

Et pourtant, nous n'avons pas manqué de remarquer
 qu'on a employé à construire presque toutes les parties des plus grands temples
 exposées à l'air, non pas le calcaire, mais le grès,
 et un grès complètement identique à celui que
nous reconnaissons à droite et à gauche du fleuve, sur les flancs du Gebel Silsiléh.

Promenons-nous sur la rive libyque, où nous sommes débarqués tout d'abord
, et cherchons çà et là ; puis, après avoir franchi le lit étroit
où le Nil coule avec emportement,
 escaladons de rocher en rocher,
par des sentiers exécrables, la lisière montagneuse qui borde la rive arabique,
et nous serons bientôt convaincus, de façon irréfragable, que chacun des blocs de grès
dont on s'est servi, dans le pays de la ter
ont été détachés par les tailleurs de pierres
 de Pharaon dans ces collines jaunâtres qui, maintenant,
semblent l’écorce vide de grenades
 dont on à enlevé les grains, tandis qu'à côté,
 d'autres grenades s’étalent en quantité innombrable
 que personne n’a encore ouvertes.

Le nombre des chambres de carrière est immense,
 sur les parois lisses desquelles on aperçoit aujourd’hui encore les marques des carriers
 qui détachaient les blocs de la roche dure avec un art merveilleux. Les surfaces
 dont on a séparé les quartiers de pierre sont aussi polies et aussi unies d’apparence
 que si l’on avait su au temps jadis amollir le grès cassant.(...)
La ville à laquelle ces carrières appartenaient d
ans l'antiquité s'appelait Khennou, le ‘gué’ :
elle était située sur la rive droite, ainsi que son port,
 où vaisseau de charge devait se presser
contre vaisseau de charge.

Sur la rive occidentale se trouvait, à côté de petites carrières,
la nécropole, avec quelques syringes et
plusieurs édifices consacrés au service des dieux,
car la passe était considérée comme une porte, par laquelle le fleuve,
 qui portait à Khennou (Silsiléh) le nom d' ‘Eau sainte’ ou d' ‘Eau pure’,
 pénétrait de la Nubie dans l'Égypte proprement dite :
 aussi avait-on institué ici des fêtes en l'honneur du Nil,
 et déposait-on sur ses autels une multitude d'offrandes.

Tout contre la rive occidentale se dressent
 encore aujourd'hui trois stèles,
où divers Pharaons ont fait graver des hymnes au Nil,
 peu différents l'un de l'autre pour la forme et pour le fond.
 Celles qui ont été érigéespar Ramsès II et
par son fils Ménephtah sont les mieux conservées :
 elles sont bien encadrées
 entre des colonnes en boutons de lotus d'un beau style, et
couronnées d'un toit à corniche recourbée,
 au milieu de laquelle un disque solaire étend ses deux ailes protectrices.
 L'hymne dont elles sont couvertes
 l'une et l'autre est plein d'inspiration poétique :
 on y invoque le fleuve sacré comme père des dieux,
 comme l'abondance, la bénédiction, le nourricier de l'Égypte. (...)
Un peu plus au nord, et près de la pointe de la falaise,
 une chapelle remarquable invite profanes et
 savants à la visiter : les uns à cause du beau bas-relief peint
sur lequel le roi Horus est représenté
 rentrant dans sa patrie, après ses victoires sur le sud,
et porté dans une litière par les grands du royaume,
 les autres à cause de nombreuses inscriptions assez importantes
 de diverses époques, en écritures hiéroglyphique et démotique.”


Merci de vos lectures et vos passages

A tout soudain ! ! !






3 commentaires:

  1. le paradis par chez toi.... !! un super grand merci pour ton comm....!!
    Je croyais Strasbourg intouchable..et voilà que....
    bientôt ton anniversaire ........

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  2. superbe, mon rêve de faire cela un jour. Etrange je n'ai pas reçu les derniers avis d'articles !! snif... Allez bonne fin d'année, gros bisous

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  3. Bonne année 2019
    ....et .....ne vais rajouter mot....@ +

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