Les enfants de Louxor
Article écrit en mai 2006 Les enfants de Louxor Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s'effiloche Et qu'un vol de vautours s'agite autour de moi, Pour garder mon sang froid, je tâte dans ma poche Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois. Si je mourrais demain, j'aurais dans la mémoire L'impeccable dessin d'un sarcophage d'or Et pour m'accompagner au long des rives noires Le sourire éclatant des enfants de Louxor. À l'intérieur de soi, je sais qu'il faut descendre À pas lents, dans le noir et sans lâcher le fil, Calme et silencieux, sans chercher à comprendre, Au rythme des bateaux qui glissent sur le Nil, C'est vrai, la vie n'est rien, le songe est trop rapide, On s'aime, on se déchire, on se montre les dents, J'aurais aimé pourtant bâtir ma Pyramide Et que tous mes amis puissent dormir dedans. Combien de papyrus enroulés dans ma tête Ne verront pas le jour... ou